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#1 Re : Les questions du jour » Question #1 : Faut-il encore aider Les Nuits de Nacre ? » 2020-05-26 17:45:55

Bonjour, Alexandre, je rajoute qu'en effet, d'autres personnes ont réagi sur le sujet des Nuits de Nacre mais dans une autre discussion qui se situe ici : https://confinement.dlqc.org/forum/viewtopic.php?id=25

Et en effet, personnellement, j'avais vu votre premier post mais pas vos rajouts progressifs très intéressants et pertinents. Je partage bien votre constat qui est de celui de la non affirmation d'une direction (artistique autant qu'économique, stratégique ou autre (marketing par exemple ?)) quelle qu'elle soit, pour la plupart des acteurs autour de la table.

DLQC défend surtout l'idée de cette direction à affirmer. C'est notre position. En fonction, nous verrons la place à occuper s'il a lieu. Actuellement, nous sommes en effet dans le cas que vous décrivez... on attend une n-ième réunion. Et le contexte n'est vraiment pas favorable à sa tenue entre la distanciation et le fait que les Maires ne sont pas forcément encore élus.

Que ces questions sont récurrentes dans le temps, ce n'est à mon sens pas un problème et c'est même sain. Qu'on n'y réponde jamais est en revanche beaucoup plus problématique.

Je suis très touché par votre intervention qui démontre votre attachement toujours aussi fort à cette aventure.

#2 Re : Les questions du jour » Question #7 - Et après ? Quels soutiens aux intermittent.es ? » 2020-04-23 17:30:26

Non désolé, j'ai bien l'information comme quoi "la durée d'affiliation de 507 heures sera recherchée sur 12 mois + durée de la période de crise sanitaire. Toutes les périodes de travail au cours de cette période seront prises en compte, sauf celles ayant déjà servi à une indemnisation.". Cette dernière information a été confirmée par le contact à Pôle Emploi de notre syndicat national, le SMA. Par ailleurs,  je conseillons vivement de regarder le webinaire très complet organisé par L'A. Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine le 16/04/2020 : https://www.youtube.com/watch?v=2bvcUzFkAJ8.

Mais nous sommes d'accord, si la période est allongée, il faut pouvoir retravailler au moment du déconfinement, donc on est bien sur les mesures de l'après...

Petite précision aussi, le département de la Corrèze est financeur de Des Lendemains Qui Chantent derrière respectivement la Ville de Tulle, le Ministère de la Culture et la Région Nouvelle-Aquitaine. Alors certes, il est un département fortement engagé dans le soutien à sa SMAC mais non, ce n'est pas notre premier financeur. D'où en effet, une certaine mesure dans la priorité exclusive à avoir... Ça n'empêche pas en effet de regarder les situations délicates au plus proche... C'est enregistré.

Comme ça, je me dis que nous pourrions commencer par inventorier ces situations... J'y réfléchis !

#3 Re : Les questions du jour » Question #7 - Et après ? Quels soutiens aux intermittent.es ? » 2020-04-23 14:58:58

Deux éléments en réaction :

1/ Comme je l'ai déjà écris par ailleurs, c'est compliqué d'être discriminant sur "que les corréziens" et corréziennes d'ailleurs. En effet, nous sommes financés par d'autres collectivités et par l'État qui attendent de nous en retour, de ne pas circonscrire notre action à notre seul département. Par ailleurs, j'ai le souvenir de débats interminables sur un dispositif départemental pour savoir qui est du territoire et qui ne l'est pas, quand tu as des groupes avec différents musicien.ne.s, parfois des ex corrézien.ne.s, parfois des pièces rapportées etc... Bon là, avec le confinement, c'est peut-être un peu plus simple, c'est vrai...

2/ La question portait surtout sur l'après, au déconfinement. Car il me semble que la période sans activité, est pour l'instant bien encadrée par les dispositions permettant d'allonger la période d'allocation chômage pour les intermittent.e.s. Il reste juste le problème pour ceux et celles qui devait boucler leur première année pour prétendre à l'allocation et qui viennent de prendre un coup d'arrêt. À voir si la période de calcul sera aussi allongée rétroactivement. Pour l'après justement, c'est peut-être un peu plus compliqué, comment l'activité va reprendre ? Est-ce qu'il y aura suffisamment, de nouveau, du boulot pour tous les artistes et les technicien.nes ? Il me semble que c'est vers la sortie du confinement qu'il nous faut plancher...

#4 Re : Les questions du jour » Question #2 : l'Auzelou, un bon endroit pour la salle de concert ? » 2020-04-23 14:37:38

Pour faire très simple, sur le GIP Cafés-Culture, c'est une aide directe au salaire des artistes et des techniciens auprès des bars (et hôtels et restaurant). Ça suppose que le patron déclare tout le monde via le guiche unique du spectacle (GUSO). C'est principalement pour lutter contre le travail au noir. Plus d'info ici : https://gipcafescultures.fr/

#5 Re : Les questions du jour » Question #4 : De quoi a encore besoin le.la musicien.ne à Tulle ? » 2020-04-02 22:31:30

Alors je réagis aux propositions de Sylvain.

Sur la première mission (accompagnement des groupes corréziens) quelques remarques :

    • Les échanges de groupes entre lieux ont été tentés très souvent et c’est, à chaque fois, un vrai échec cuisant. Ce n’est pas, à mon avis, une stratégie efficace pour « exporter » hors de Corrèze nos groupes. La recommandation entre salle de concerts ne fonctionne pas.

    • L’accompagnement aux supports, la résidence, ce sont déjà des choses qui sont en place à DLQC. Rendre les corréziens prioritaires sur ces dispositifs est un peu compliqué. La Région qui nous finance nous demande la même chose pour les groupes de Nouvelle-Aquitaine et l’État pour les groupes d’envergure national ou international. Bref des injonctions incompatibles sinon contradictoires.

    • L’accompagnement des amateurs ne doit pas être opposé à celui des professionnels. D’abord on ne fait pas un accompagnement dans le but de « miser » sur la réussite ou non d’un projet. Nous ne sommes pas producteur, ni directeur artistique des projets que nous accompagnons. Ensuite, l’accompagnement à DLQC est plutôt une posture visant à rendre autonome les personnes par rapport à leur projet. Ce n’est donc pas forcément à vocation uniquement d’insertion professionnelle. Encore une fois, l’État notamment, nous demande d’avoir aussi cette attention en direction des amateurs. Enfin, un partenariat comme celui que nous avons avec le conservatoire ou le projet Gimmick construit pour les 15 ans de DLQC démontrent la pertinence de l’accompagnement des amateurs dans ce qu’il amène dans la transformation des personnes qui traverse ces aventures humaines et artistiques.

    • Ce qui est pointé principalement dans la proposition sur cette mission demeure la question clé de tous les groupes et artistes partout tout le temps : comment trouver plus de dates de concerts ? Personne n’a la solution, je crois. Et malheureusement, ça repose sur quelque chose de très subjectif en rapport avec le propos artistique, imminemment complexifié par le numérique qui sur-sature tout le monde d’informations, d’actualités et de propositions artistiques. Ça repose aussi sur la persévérance, la chance aussi parfois, beaucoup.

Sur la deuxième mission (accompagnement des amateurs et lien avec l’enseignement musical) :

    • En effet, j’en ai parlé ci-dessus, DLQC est investi dans cette mission. Y compris sur le rapport à l’enseignement et au conservatoire, où pour le coup, à Tulle, on est loin du côté « protocolaire ». Le département musiques actuelles peut être, à mon avis, citer en exemple dans beaucoup d’endroits, y compris dans des écoles associatives spécialisées dans cette esthétique.

    • Là où j’ai un peu plus d’interrogation c’est sur le coût que tu trouves très élevé, Sylvain. Peux-tu développer ? S’agit-il du coup pour le bénéficiaire (le musicien) ou du coût du service (les dépenses engagées pour offrir ou rendre les services au bénéficiaire) ?

    • Tu cites les magasins de musique et des espaces d’initiation musicale un peu plus libres. Voilà précisément 2 points qui me semblent en effet être un vrai besoin. Pas sûr que DLQC, notamment au vue d’une mauvaise expérience récente, soit, pour l’instant, le mieux placé pour œuvrer dans ce sens. Ça n’empêche pas d’y réfléchir et c’est bien pour cela qu’on a mis la question en débat sur ce forum.

Sur la troisième mission (programmation, diversité artistique et mise en réseau) :

    • DLQC est déjà en partenariat avec la Scène Nationale. Historiquement même, depuis plus de 10 ans avec le Théâtre de Tulle.

    • Mais je te rejoindrais assez sur l’idée de dire que les choses pourraient être plus en réseau. Nos amis du Cri du Papier tente de le faire par un bout avec l’agenda culturel. L’argent restant le nerf de la guerre, c’est aussi une question économique, je crois.

Sur la quatrième mission (formation et mise en conformité réglementaires des organisateurs de concerts) :

    • Là c’est compliqué. Ça touche à la liberté individuelle. Liberté de l’artiste d’accepter d’être payé au black, de manière subie souvent, délibérée aussi parfois, liberté de l’organisateur de le faire comme ça, en ignorant sciemment ou pas, la loi et le droit du travail.

    • Comme je l’ai dit par ailleurs, nous tentons de mobiliser ici en local sur le dispositif Café-Cultures (aide à l’emploi déclaré pour les spectacles dans les bars, hôtels, restaurants) mais il s’agit surtout d’une volonté politique ou pas d’accompagner ces entreprises sur la voie de légalité et de l’emploi pour les intermittents. Le travail reste à faire et DLQC y prend pleinement sa part. Mais c’est de longue haleine…

    • Au delà, les autres organisateurs (autres que cafés, hôtels, restaurants) restent nombreux et là, c’est encore plus compliqué. Certains dispositifs comme Au Bout de la Scène géré par la FAL 19, répond partiellement à cet enjeu (et d’ailleurs aussi à celui de la mise en réseau). Peut-être y-a-t-il en effet quelque chose de nouveau à inventer là ?

#6 Re : Les questions du jour » Question #4 : De quoi a encore besoin le.la musicien.ne à Tulle ? » 2020-04-02 21:34:12

Pour commencer, je reposte ici les propositions de Sylvain Fermalatet qui avait plus à voir avec ce sujet qu'avec les Nuits de Nacre (post initial dans la question #1) :

Je pense que vous devriez vous recentrer sur quatre énormes actions qui feront s'élever un peu la Corrèze qui est un vide culturel malheureusement.

la première serait d'accompagner les groupes professionnels du département à commencer par ceux qui assurent déjà (pas les cafés gourmands ils n'ont plus besoin, ils ont réussi à être au dessus), qui dit professionnels dit intermittent évidemment. Vous avez commencé avec les humeurs cérébrales (l'an dernier?) et chapitre V cette année, continuez, il y encore quelques groupes de cette envergure en Corrèze, des groupes qui tournent mais qui ont besoin d'aide. Il faudrait, les programmer, les échanger avec votre réseau extérieur (vous prendriez les artistes issus de l'échange), les aider à faire des supports (vidéos, photos, enregistrements), après le principe de résidence pour monter de nouveau spectacles serait une excellente chose. Rien de bien nouveau, mais accessible à TOUT les intermittents corréziens qui le souhaitent.
Ils doivent être prioritaires dans ce dispositif.
Pour définir la priorité, sondez les, entre ceux qui ont une "grosse" prod derrière qui ont donc moins besoin, en tout cas moins urgemment, ceux qui tournent le même spectacle n'ont pas forcément besoin d'un dispositif complet mais de bénéficier du réseau, du soutien. Privilégiez ceux qui se bougent, qui créés, qui tentent et qui tournent.
Financer des projets de musiciens amateurs c'est bien mais souvent, même si le projet est artistiquement bien, si les musiciens ne veulent pas devenir pro (car plein de contraintes pas drôles musicien pro, on ne s'imagine pas) ça ne sert à rien de miser dessus! Misez sur l'expérience, un jeune qui en veut, reviendra vous voir quand il sera pro, un type qui en veut y arrivera, il faut aider ce qui sont en place et précaires. Souvent ils sont précaires car "bons" mais ils font une esthétique pas commerciale, ils ont un avis politique et le donne, ont un fort caractère...
Vous pouvez aussi assurer une partie de la promotion de ces artistes, ils ont besoin de visibilité, ils créés de l'emploi en plus.
Leur faire voir que vous êtes là, que vous les suivez, que vous vous intéressez même si leur musique n'est pas votre tasse de thé, de leur donner des moyens d'avancer, de se sécuriser.
Les aider à faire des tournées en les aidant au démarchages (en tout cas au moins ceux qui n'ont pas de booker ou de "grosse prod")
Mettre en relation les techniciens et les artistes, c'est pas assez fait.
GROSSE MISSION quand même!

la seconde serait d'accompagner les amateurs, ça vous le faites déjà et je crois plutôt pas mal, là je comprend qu'il faille faire du "tri", l'outil "le labo" et les boeufs, les studios de brive... sont tout à fait adaptés à ça. Attention à leur coût que je trouve très élevé, peut être faire un travail d'optimisation? la je ne suis pas compétent
Communiquer avec les conservatoires, les musiques traditionnelles, les écoles de musique indépendantes et communales afin de faire jouer les élèves sur scène, c'est toujours bien et de les faire se rencontrer.
Ouvrir vos portes aux profs (vraiment diplômés car trop d’escrocs en enseignement musical) pour qu'ils puissent diffuser leur savoir, le partager, certes avec les conservatoires mais aussi les indépendants qui ont besoin d'aides, pourquoi ne pas les rémunérer si on peut??? Des vrais cours de musique républicain, pour tous quoi, un peu comme au conservatoire mais sans le coté protocolaire qui peut intimider, un peu comme ça se passe dans certains magasins de musique par ex mais à bas prix pour le client local, voir gratuit.

3/ Programmer à la salle DLQC / l'auzelou et créer un partenariat avec le théatre, enfin "la scène nationale" mais pas sortir de Tulle, c'est un des problèmes, votre programmation se ressent dans toute la corrèze, vous avez une esthétique, un goût et vous n'y pouvez rien, du coup ailleurs, c'est d'autres, plus il y aura d'asso culturelles mieux se sera.
Vous êtes tous trop dans votre coin, dans vos esthétiques, c'est dommage, il y a moyen de faire un réseau plus fort, une programmation plus riche, Tulle coté jazz, classique c'est juste pas bien, coté rock c'est pas mal mais je préférerai moins de concerts et de meilleures qualité, chanson ça commence à être pas mal. Electro moi je déteste et je n'appel pas ça musique donc je me tais sauf si un dj participe à un groupe de musicien là l'ensemble c'est bien de la musique à mon sens et du coup c'est intéressant mais le type qui mix est pour moi un technicien, éventuellement un artiste technicien mais pas un musicien. Donc vu mon avis je suis de mauvais conseils sur ce sujet, n'en mettez pas trop voilà.

4/ IMPORTANTE MISSION et je pense nouvelle, puisque les asso vont fleurir, ils faut les former, les bars aussi, aidez les à bien se comporter, il y a le dispositif gip pour les bars, pour les asso il y a surement des moyens mais FAUT ARRETER LES CONCERTS AU CHAPEAU, AU BLACK et ainsi de suite, c'est de la maltraitance, c'est pas légal. Il y a l'association SMART qui fait des trucs dans ce sens en voulant "légaliser" certaines de ces activités, vous pouvez le faire, en formant, épaulant juridiquement et financièrement les cafés et asso.
Par contre ceux qui ne jouent pas le jeu, continuent de faire du black et cie, ils ne faut pas les aider tans qu'ils ne changent pas, ils ne faut pas leur faire de promo (voir le cri du papier) et même il faudrait les montrer du doigt mais ça c'est pas gagné.

#7 Re : Les questions du jour » Question #1 : Faut-il encore aider Les Nuits de Nacre ? » 2020-04-02 21:32:27

Sylvain, je reposte une bonne partie de ton message initial dans la question #4...

#8 Re : Les questions du jour » Question #2 : l'Auzelou, un bon endroit pour la salle de concert ? » 2020-03-30 00:31:53

Juste un complément Sylvain, TulleAgglo a adhéré au GIP Café-Cultures sous notre insistance. Le dispositif se déploie tout juste et nous incitons l'Agglo à en faire plus la pub...

#9 Re : Les questions du jour » Question #1 : Faut-il encore aider Les Nuits de Nacre ? » 2020-03-30 00:28:52

Lenny, juste pour répondre à ton interrogation précise, il n'a jamais été possible de s'engager contractuellement sur plusieurs années. Nous n'avons jamais pu aboutir à cela, comme une sorte de symptôme résumant à lui seul toute la problématique. Donc à ce jour, nous sommes engagés sur le festival 2020 et c'est tout, contractuellement parlant.

#10 Re : Les questions du jour » Question #1 : Faut-il encore aider Les Nuits de Nacre ? » 2020-03-26 01:09:16

Merci de ces premiers retours.

Riche publication Sylvain. Pleins de choses que nous aurons à traiter en effet, mais qui ne concernent pas toutes directement le festival des Nuits de Nacre ou les festivals en général. Donc si tu le veux bien, je renvoie une partie de tes paroles à un sujet ultérieur ou à un nouveau sujet afin d’organiser les discussions par thématique et recentrer ici, dans ce fil de discussion la question de DLQC et des Nuits de Nacre, et/ou DLQC et les festivals. Mais on est d’accord ça veut pas dire qu’on évite les points que tu abordes. On les programme sur les prochains débats.

Pour revenir sur les Nuits de Nacre, je m’arrêterais d’abord le terme de « lobbying » que tu reprends Sylvain. Comme le dit Margaux, et pour les raisons qu’elle cite (festival identitaire sur Tulle, très populaire, etc.), on ne s’est pas senti à l’aise et même voire de plus en plus mal à l’aise avec la perspective d’un arrêt brutal du festival en 2017. Il nous a semblé à l’époque être notre devoir d’intervenir.

En effet, comme le précise le cahier des charges Scène de Musiques Actuelles (SMAC), posé par le Ministère de la Culture et qui nous lie à lui et aux autres collectivités, (alors certes pas à l’époque en 2017, mais comme on prétendait signer une nouvelle convention SMAC, on a considéré qu’il fallait rester dans les sillons du cahier des charges), « Les structures labellisées « Scène de Musiques Actuelles-SMAC » participent de la vie des territoires. (…) A ce titre les projets labellisés visent à participer au développement local et à l'équité sur les territoires ; accorder une attention particulière à la prise en compte de l'environnement du projet (écologique, territorial, social, sociétal…) ; proposer et/ou accompagner des initiatives citoyennes. ».

Ce passage du cahier des charges permet de justifier quelque peu notre intervention ou plutôt notre volonté d’intervenir. Peut-être avons nous été au-delà ? Aurions nous dû laisser mourir le festival en 2017 ? (D’ailleurs serait-il réellement mort à l’époque si nous n’étions pas intervenu ?) C’est ce que tu sembles proposer Sylvain. C’est une possibilité qu’on n’a pas imaginé à l’époque.

Rétrospectivement, on peut se poser la question si ça a été une bonne chose. Vraisemblablement, ça a été une bonne chose :
    • Margaux le dit, le festival a continué d’exister, la programmation s’est diversifiée et ouverte.
    • L’équipe salariée et bénévole de DLQC, ou du moins une partie, a vécu une nouvelle expérience qui permet de capitaliser du vécu, c’est toujours riche même si ça n’a pas été l’extase totale.
    • L’association a noué de nouvelles relations avec d’autres : CVE et la Cité de l’Accordéon notamment mais pas que…
Mais invariablement, ça a aussi été une mauvaise chose :
    • Nous sommes englués dans cette histoire maintenant depuis 4 ans, et les questions qu’on se pose, qui sont écrites en entête de cette discussion dans mes posts précédents, sont complexes et peu de gens y compris en interne n’osent encore trop avancer de positions même personnelles, comme semble en témoigner les non prises de paroles sur ce forum…
    • Nos relations avec d’autres peuvent pâtir ou ont pu pâtir de ce que nous faisons ou avons fait pour et avec Les Nuits de Nacre.
    • La somme de temps passé chaque année et donc le budget alloué à la rémunération de ce temps n’a pas été utilisé pour faire d’autres choses qui pourrait sembler plus prioritaires (par exemple les missions qu’évoquent Sylvain).

Sur un second point évoqué par Sylvain, j’apporterais juste une correction. Notre accompagnement  n’a pas été principalement voire quasi jamais à part en 2017 pour partie, sur la programmation des artistes. Le niveau d’accompagnement se situe bien ailleurs comme je l’indiquais précédemment : gestion, réglementation, financement, accueil des artistes (restauration, hébergement…). Certes ce sont des missions un peu plus diffuses et moins appréhendables par les personnes plus éloignées de l’activité d’organisation de concerts. Nous serions pas incapables de proposer un catalogue d’artistes en tournée comme tu l’évoques Sylvain, tant les propositions fusent de partout et sont hétérogènes. La question d’une programmation artistique ne se résume d’ailleurs pas au choix dans un catalogue, et surtout sur les Nuits de Nacre.

Là où je rejoins Margaux, c’est que en effet, c’est la Ville de Tulle qui joue sa partition dans cette affaire. C’est d’ailleurs là où nous avons récemment porté la discussion, principalement avec le Maire de Tulle.

Je proposais qu’on dessine des scenarios… En voilà quelques uns…
    1. La Ville de Tulle demande à DLQC de s’occuper du festival.
    2. La Ville de Tulle demande à DLQC de ne plus s’occuper du festival.
    3. La Ville de Tulle demande à DLQC qu’est ce que l’association veut faire concernant le festival en 2021.
    4. La Ville de Tulle ne demande rien et laisse le cours des choses aller, DLQC doit dire à ses partenaires (CVE et La Cité) ce qu’elle veut faire concernant le festival en 2021.

Dans tous les cas, il nous reviendra de prendre une décision claire. Si l’orientation de sortie progressive du festival a toujours été affirmée, il n’en reste pas moins que les conditions ne semblent pas forcément réunies pour que ça se passe tranquillement et facilement. Nous avons maintenant aussi un devoir moral de ne pas laisser tomber du jour au lendemain ceux qu’on a été secourir en 2017.

Chemin faisant, il peut se dessiner peut-être des certitudes… Et ces échanges sur ce forum y contribuent… Merci de continuer à réagir...

#11 Re : Fonctionnement » Principes de ce forum » 2020-03-24 18:17:39

Par contre Sylvain, il faudrait certainement saisir "Sylvain Femalatet" et non plus "Sylvain" pour se reconnecter au forum.

#12 Re : Fonctionnement » Principes de ce forum » 2020-03-24 17:20:48

Merci Sylvain de ce commentaire !
Mais en effet, il faut à minima mettre votre nom de famille dans votre profil.
C'est ce que nous demandons dans les règles : https://confinement.dlqc.org/forum/misc … tion=rules

#13 Re : Les questions du jour » Question #1 : Faut-il encore aider Les Nuits de Nacre ? » 2020-03-24 13:43:22

Sans un lobbying important de DLQC d’abord, puis une implication opérationnelle de DLQC et CVE ensuite, le festival n’aurait pas vu le jour en 2017.

Depuis 2017 donc et une édition sauvée tant bien que mal, CVE et DLQC sont restés aux côtés de La Cité de l’Accordéon en réinventant chaque année une organisation différente en raison d’une inconstance dans la conduite politique du festival.

On peut faire le constat que DLQC a échoué dans sa double tentative d’une part d’aider à redresser la situation financière du festival et de la Cité de l’Accordéon, d’autre part, d’accompagner la Cité de l’Accordéon vers l’autonomie sur la gestion de ses projets.

Il reste aujourd’hui en 2020, à DLQC la charge des éléments suivants pour le festival :
    • animation du collectif CVE DLQC Cité Accordéon ;
    • suivi administratif et financier de la réalisation du festival ;
    • participation à la politique de communication du festival ;
    • mise à disposition d’outils professionnels en ligne (logiciel métier, billetterie, outils collaboratifs) ;
    • organisation de l’accueil artiste ;
    • prêt de matériel technique.

Ces éléments font l’objet d’une facturation pour un montant de 7700 €, correspondant principalement au temps des salarié.e.s de DLQC passé sur ces missions. Chaque année, la valorisation des heures réelles est très au-delà de la somme facturée au festival. C’est donc à dire que DLQC finance sur son fonctionnement une partie du festival. CVE ne fait pas ce calcul, mais il est indéniable qu’ils sont aussi dans ce cas.

Par ailleurs, DLQC réalise également les opérations suivantes pour le compte de la Cité de l’Accordéon (soit pour le festival + pour le reste de l’activité de l’association) :
    • tenue de la comptabilité ;
    • réalisation des paies.

Ces activités sont facturées à prix coûtant, et à l’heure près, par DLQC. Sauf que cela n’inclut pas le temps passé au contrôle de gestion. C’est à dire que les heures de Loan sont remboursées à DLQC mais pas celles de Damien.

Les questions au débat peuvent alors être :
    • Qu’est ce qui justifierait encore pour DLQC qui a échoué dans sa mission première et légitime d’accompagnement à l’autonomie, une telle implication dans ce festival ?
    • A contrario, que devient le festival si cette implication disparaît ? Si elle doit disparaître, comment organiser notre retrait d’une manière la plus indolore possible ?
    • Face à cette implication, les autres festivals (Balad’Oc, Ô Les Choeurs voire même Chanteix) seraient tout à fait légitimes à solliciter la même implication de DLQC dans leurs histoires. Pourquoi leur refuserait-on ?

Entre DLQC interventionniste partout, fusse-t-il sur demande, et DLQC spectateur d’un délitement de l’activité festival sur son territoire, quelle peuvent être les chemins ? Pouvons nous dessiner des scenario ?

Quel est votre avis personnel sur tout ça ?

À vous lire...

#14 Les questions du jour » Question #1 : Faut-il encore aider Les Nuits de Nacre ? » 2020-03-22 19:01:27

Damien Morisot
Réponses : 14

Le festival est dans sa 33ème édition. Il a vécu 29 ans sans Des Lendemains Qui Chantent. Depuis 4 ans, il semble que nous soyons devenus indispensables aux côtés de la Cité de l'Accordéon pour assurer la survie du festival. Dans le même temps, c'est un opérateur privé, mais associatif et relevant de l'économie sociale et solidaire, Collectif Vacance Entropie, qui assure la plus grande partie des prestations d'organisation du festival. Est-ce le moment pour se retirer ? Mais que ne dirait-on pas si le festival se retrouvait de nouveau en mauvaise posture après notre départ ? Sommes-nous piégés ?

Au delà, nous pourrions aussi prolonger notre questionnement en réfléchissant aux autres festivals du territoire : Ô Les Choeurs, Balad'oc, ou pas ? Mais en tout état de cause se poser un questionnement sur la posture de Des Lendemains Qui Chantent sur les festivals du territoire, qui sont pour certains en situation très délicate.

#15 Re : Fonctionnement » Suggestions de questions du jour » 2020-03-22 18:51:02

Je reposte ici la proposition de Rémi : Une question qui se pose plusieurs personnes : le système d'adhésions. Faut il mettre en places des tarifs adhérents? Inciter les gens à adhérer? Les pour et les contre...

#16 Fonctionnement » Suggestions de questions du jour » 2020-03-20 19:41:07

Damien Morisot
Réponses : 4

Bonjour à tous et à toutes,

Nous avons préparé un certain nombre de questions à soumettre au débat que nous allons égréner tout au long d'une période dont on ne connaît pas la fin. Et si ça se trouve, c'est vraiment vrai... Ce forum pourra peut-être survivre au confinement... Il sera ce que vous en ferez...

Pour cela, nous vous laissons ici soumettre vos propositions de questions dont on pourra s'emparer collectivement... N'hésitez pas...

#17 Fonctionnement » Principes de ce forum » 2020-03-20 19:37:54

Damien Morisot
Réponses : 8

Bonjour à tous et à toutes,

L'heure est au confinement... Si l'on veut positiver, c'est le moment de faire tout ce qu'on repousse toujours de faire quand on travaille ou quand on a une activité extérieure régulière. On peut lire, continuer de communiquer... réfléchir aussi...

Ce sont 3 activités qu'on vous propose ici, sur un modèle un peu différent, voire carrément alternatif en sortant du cadre souvent très limité et soumis à la sur enchère permanente des réseaux sociaux.

Retour au bon vieux forum de discussions...

Lire d'abord, c'est à dire apprendre à reprendre du temps pour comprendre les points de vue des autres...
Écrire, ensuite, c'est à dire reprendre du temps pour s'exprimer, exposer ses idées, développer son point de vue...
Réfléchir, enfin, car fort d'un certain art de la discussion au sein de l'association Des Lendemains Qui Chantent, nous souhaitons toujours continuer à nous questionner et à partager ces questionnements avec d'autres... avec vous...

Bienvenu.e ici donc ! Merci d'avance pour vos lectures, vos contributions et vos réflexions.

Nous avons placé cet espace sous le signe de la transparence mais aussi de la bienveillance. Elle doit rassurer chacun et chacune sur sa propre légitimité à prendre la parole publiquement ici dans tous les sujets. Il n'y aura pas d'arguments ou de questions bêtes. Nous avons aussi à transmettre les clés du savoir et / ou du savoir-faire sur les sujets que nous aborderons. N'hésitez alors pas à nous les demander...

Bon séjour !

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