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#1 2020-04-28 19:27:02
- Nico Baudelet
- Administrator
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- Messages : 23
Question #10 : Et si nous allions vers 18 mois sans concerts ?
Cette préconisation de l'Organisation Mondiale de la Santé qui est prise très au sérieux par certains pays, dont des voisins immédiats de la France, nous fait réfléchir.
Tout comme l'idée que l'on pourrait de nouveau faire des concerts plus tôt mais avec des gestes barrières et de la distanciation sociale.
Dans de telles conditions, est-ce encore des concerts ?
Comment repense-t-on une activité aussi dégradée sur une durée plus ou moins longue ?
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#2 2020-04-29 16:52:40
- Joan
- Membre
- Inscription : 2020-04-29
- Messages : 2
Re : Question #10 : Et si nous allions vers 18 mois sans concerts ?
"Dans de telles conditions, est-ce encore des concerts ? "
Pour avoir assisté à (et organisé) de nombreux concerts où vu le taux de remplissage on pouvait largement respecter les gestes barrieres et la distanciation, ca reste completement des concerts!
Dans le metier on dit que c'est "intimiste" et moi (en tant que public) j'aime bcp (cf question #5).
Par contre pour le modele culturel et economique, ca complique legerement...
Sans oublier que 18 mois c'est peut etre une version optimiste... ca vient d'où ce "18 mois"? c'est le temps minimum de developpement d'un vaccin?
Un petit copier-coller sur l'"apres covid" : https://issues.fr/apres-covid/
Certes l’histoire de la médecine et de la biologie du dernier siècle est celle d’une conquête extraordinaire, celle d’une victoire de l’humanité sur ses pathogènes. Victoire dont on pourrait sans doute discuter quelques détails, comme le SIDA dont après tout nous sommes obligés de continuer à nous garder car on ne sait pas le guérir même après plus de trente ans de recherche – on sait cependant beaucoup mieux le soigner – ou comme Ebola ou le MERS qui sont toujours sans remède – on sait cependant les contenir si bien que les épidémies n’affectent que de tout petits groupes non des pays, encore moins le monde entier. Mais victoire majeure qui a quand même abouti à ce que pour la première fois de l’Histoire on puisse vivre sans craindre l’une ou l’autre épidémie effrayante, comme la peste et d’autres. Du moins dans les pays les plus développés, et ces pays sont toujours plus nombreux.
Les moyens scientifiques étant aujourd’hui plus puissants qu’ils ne l’ont jamais été, il est permis d’être optimiste pour une victoire à court terme – un à deux ans – sur le nouveau coronavirus.
Oui, mais l’optimisme n’est pas obligé. On peut rappeler que cet autre coronavirus qu’est le MERS n’a toujours pas de remède ni de vaccin huit ans après son apparition. Que le Sida ne peut toujours pas être guéri, même si les traitements améliorent beaucoup le sort des malades et allongent leur survie. S’agissant d’ailleurs d’imaginer que Covid-19 serait une simple « parenthèse » à refermer, remarquons qu’une autre « parenthèse » s’est ouverte dans les années 1980 lorsque a pris fin la possibilité ouverte vingt ans plus tôt par la contraception chimique que les hommes et les femmes puissent avoir des aventures multiples sans utiliser de préservatif. Cette parenthèse-là, ouverte par l’épidémie de Sida, s’est-elle depuis refermée ? Non. En un sens, nous ne sommes toujours pas dans l’ « après-Sida », après plus de trente ans de recherche sur ce virus.
On ne peut donc exclure que ce nouveau virus qu’est le Covid-19 ne soit encore avec nous dans dix ans. Voire dans trente. Ce qui signifierait alors la nécessité de changer ou d’adapter certains comportements, de même que l’obligation de « se protéger » lors de toute relation sexuelle – sauf pour un couple stable ayant déjà passé des tests – s’est imposée jusqu’à devenir une norme pratiquement universelle. Mais certes nous finirions par nous habituer à ces nouveaux comportements que le Covid-19 aurait forcés.
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#3 2020-05-01 12:04:11
- Guillaume Barthélemy
- Membre
- Inscription : 2020-03-27
- Messages : 3
Re : Question #10 : Et si nous allions vers 18 mois sans concerts ?
"Dans de telles conditions, est-ce encore des concerts ? "
Pour avoir assisté à (et organisé) de nombreux concerts où vu le taux de remplissage on pouvait largement respecter les gestes barrieres et la distanciation, ca reste completement des concerts!
Dans le metier on dit que c'est "intimiste" et moi (en tant que public) j'aime bcp (cf question #5).
Par contre pour le modele culturel et economique, ca complique legerement...
Tout à fait d'accord avec Joan, sur ce point, moi aussi j'apprécie beaucoup en tant que public* ces concerts "ratés" (pour les organisateurs, pour la salle, ...) où il y a une vraie relation qui se noue entre les artistes et le public. C'est vrai que ce n'est pas imaginables pour tous les styles de musique, et que si c'est du "festif, bien dansant" p. ex. , c'est plus sympa s'il y a des gens.
*et quand je suis sur scène, le plaisir que je prends n'est pas corélé au nombre de personnes présentes.
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